Afrique : numérique et développement
L’IA pour soutenir la croissance socio-économique.
Le Secteur socio-économique de l’Afrique peut être développé grâce à l’utilisation de l’intelligence Artificielle (IA) signale le rapport du mois de juillet 2024 de la Global System of Mobile Communications Association (GSMA).
En juillet 2024, le nouveau rapport de la GSMA révèle l’énorme potentiel de l’utilisation de l’Intelligence Artificielle (IA) pour soutenir la croissance socio-économique de l’Afrique dans les domaines de l’agriculture, de l’énergie et du climat. Selon ce rapport, les systèmes informatiques mobiles de pointe sont considérés comme une solution clé pour relever les enjeux de taille en matière d’infrastructure.
Intitulé « IA pour l’Afrique : Des cas pratiques pour un impact concret », le nouveau rapport de la GSMA est élaboré à partir de travaux de recherche antérieurs et d’entretiens avec des responsables de la société civile, des ONG, du monde universitaire et du secteur privé, identifie plus de 90 cas pratiques d’utilisation de l’IA dans des marchés technologiques de pointe dans les pays tels que le Kenya, le Nigeria et l’ Afrique du Sud sont susceptibles d’avoir un impact socio-économique et climatique. Il stipule qu’en comblant les déficits en matière de compétences numériques et en augmentant la disponibilité des smartphones, les solutions d’IA basées sur la téléphonie mobile peuvent offrir une facilité au moyen pratique de contourner les limitations actuelles et d’exploiter tout le potentiel de l’IA sur le continent.
Le rapport de la GSMA présenter en juillet 2024 révèle aussi les obstacles qui peuvent se dresser dans le processus de l’atteinte de cet objectif. Selon les résultats du rapport, pour libérer le potentiel de l’IA, il faudra surmonter des obstacles majeurs, notamment la disponibilité limitée des centres de données et les investissements technologiques coûteux.
Des avantages pour l’agriculture, l’énergie et l’action climatique
A la lecture des conclusions du rapport, aujourd’hui, parmi les cas d’utilisation de l’IA en Afrique identifiés, la grande majorité est liée à l’agriculture (49 %), à l’action climatique (26 %) et à l’énergie (24 %).
52 % de la population active africaine employé par l’agriculture contribue à hauteur de 17 % en moyenne au PIB. Les enquêtes de la GSMA ont permis de constater que la majorité des utilisations de l’IA dans l’agriculture impliquent des services de conseil digitaux basés sur l’apprentissage machine (ML) et qui fournissent aux agriculteurs des conseils basés sur des données pour adopter des pratiques agricoles adaptées au climat et optimiser la productivité. Ces solutions, selon le rapport de la GSMA atteignent généralement les agriculteurs via des téléphones mobiles, ce qui prouve l’importance de la possession d’un appareil, des compétences et de la culture numériques, ainsi que de la simplicité d’utilisation.
L’IA et le climat
Le rapport de la GSMA dans le domaine climatique, notifie que sans intervention, les situations d’urgence liées au climat pourraient réduire le PIB de l’Afrique de 8 % d’ici à 2050. La GSMA constate donc que la disponibilité croissante des technologies de télédétection et de l’imagerie satellitaire a favorisé le développement de cas pratiques pour la gestion des ressources naturelles, où l’IA est utilisée pour la surveillance de la biodiversité et la protection de la faune et de la flore. Les recherches de la GSMA ont décelé plusieurs obstacles qui doivent être surmontés pour tirer pleinement parti de l’opportunité de l’IA, y compris les cas pratiques plus récents et l’IA générative, qui seront essentiels pour générer des avantages socio-économiques à long terme.
Conduite à tenir
Le rapport recommande enfin la valorisation des capacités de l’Afrique en matière d’IA, notamment par la disposition de données détaillées, diversifiées et représentatives, d’une infrastructure et une puissance de calcul importantes.
Pour la GSMA, fur et à mesure que les écosystèmes informatiques locaux se développent, les pays peuvent tirer parti des services mobiles pour développer des services informatiques décentralisés et accessibles à tous, où les tâches sont effectuées sur des appareils tels que les téléphones et les ordinateurs portables, ce qui réduira la dépendance à l’égard des centres de données de grande puissance. Une fois les modèles fondamentaux formés sur de larges bases de données, les modèles d’IA peuvent être transférés sur des smartphones pour être affinés.
« Pour exploiter le potentiel de transformation de l’IA en Afrique, il faut mettre l’accent sur l’amélioration des compétences des concepteurs et des utilisateurs de l’IA, en particulier parmi les populations mal desservies », a déclaré Max Cuvellier Giacomelli, Directeur de Mobile for Development à la GSMA qui prône également l’évolution des politiques publiques pour répondre aux préoccupations en matière d’inégalité, d’éthique et de droits de l’homme dans le cadre du déploiement de l’Intelligence Artificielle sur le continent noir.
Que retenir de la GSMA ?
La GSM Association, autrefois dénommé Groupe Spécial Mobile est une association internationale représentant les intérêts de plus de 750 opérateurs et constructeurs de téléphonie mobile de 220 pays du monde entier.
Dans sa mission d’organisation mondiale, la GSM unifie l’écosystème mobile afin de découvrir, de développer et d’offrir des innovations qui sont à la base d’environnements économiques favorables et de changements dans la société. La vision des responsables est de libérer toute la puissance de la connectivité pour que les gens, le secteur et la société prospèrent. Représentant les opérateurs de téléphonie mobile et les organisations de l’écosystème de la téléphonie mobile et des secteurs associés, la GSMA œuvre pour ses membres en s’appuyant sur trois grands piliers : La connectivité au service du bien, les services et solutions industriels, et la sensibilisation. Elle est créée en 1995 en à Zurich en Suisse où se trouve d’ailleurs son siège et est présidée par José María Álvarez-Pallete.
Ferdinand GADE
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